Explication anatomique des fascias:
La fasciathérapie vient du préfixe fascia.
Les fascias sont des membranes ( tissus conjonctifs* fibro-élastiques ), composées de 2 protéines fibreuses procurant de la résistance ( collagène ) ou de la souplesse ( élastine ), qui aident à la résistance et à la transmissions des forces musculaires, en favorisant aussi le glissement au sein du système musculaire. Ils jouent grandement dans la coordination plus fine du système moteur pour effectuer des gestes dans l’espace, avec fluidité et précision.
*tissus de soutien.
Voici un résumé simplifié des FASCIAS, que la main du thérapeute peut toucher, hors détailles microscopiques non perceptibles.
FASCIA SUPERFICIEL: ( la couche sous-cutanée, hypoderme ) se trouve sous la peau de tout le corps et protège des chocs extérieurs.
FASCIA EPIMYSIAL: enveloppe un muscle et définit sa forme et sa structure.
FASCIA APONEVROTIQUE OU PROFOND: enveloppe plusieurs muscles. les plus connus sont: Lata de la cuisse, crural de la jambe, dorsal du pieds, brachial du bras, antébrachial de l’avant-bras, dorsal de la main, thoraco-brachial du dos, transversalis de l’abdomen.
EXPANSION MYOFASCIALE: relie le fascia épimysial au fascia aponévrotique qui permet de stabiliser les tendons.
RETINACULUM: maintient les tendons en place autour d’un articulation, pour coude et poignet et genou et cheville.
SEPTUM INTERMUSCULAIRE: sépare des groupes de muscles dans des loges au niveau de: bras, avant-bras, cuisse, jambe.
SEPTUM FRIBREUX: lie à des endroits précis du corps le fascia superficiel au fascia profond.
RENFORCEMENT FASCIAL: avec les fibres de collagènes dans des orientations différentes: obliques, transversales, longitudinales.
ADHESION: accolement de différentes couches fasciales.
LIGNE D’ADHESION: relie les fascias superficiel et profond.
PARATENON: gaine fibreuse autour des tendons.
FASCIA EPINEVRE: entoure le nerf entier.
FASCIA ADVENTICE: recouvre les vaisseaux sanguins.
Les fascias sont dans leur état normal d’une consistance souple, élastique et fluide.
A la suite d’une succession d’événements comme:
- choc physique ( macrotraumatisme ou microtraumatisme ),
- blessure, chute, accident, torsion, port de poids,
- opération chirurgicale ( reconstruction fascia(s) ),
- prothèse, ostéosynthèse, arthrodèse,
- position maintenue et gestes répétitifs d’ordre professionnel ,
- activité physique intense ou excessive, changement de rythme, effort inhabituel,
- en sport: musculation mal conduite, mauvaise réception, qualité d’impact au sol, etc,
- sursollicitation des chaines myofasciales complexes du corps, lors d’évènements particuliers au sein du sport de compétition, avec effet de mémoire fasciale,
- mauvaises habitudes posturales, troubles morphostatiques, déséquilibres posturaux,
- ergonomie à son poste de travail mal adaptée à sa corpulence,
- impact de certaines affections comme la scoliose,
- modification du cadre osseux, même minime: congénitale, accidentelle, opératoire,
- amyotrophie ( fonte musculaire ) suite à immobilisation pas récupérée à 100%,
- confrontation en activité intense et longue au travail ou en sport avec températures très basses,
- etc;
ils deviennent dures, rigides et tendus et font perdre au corps la capacité de s’adapter à toute atteinte extérieure.
Ces FASCIAS sont très peu ou pas du tout pris en compte dans les thérapies manuelles, hors fasciathérapie, mais peuvent largement contribuer à des tensions de type fascial, avec des contraintes inflammatoires spécifiques et des douleurs.