Propriété de plasticité des fascias:
Dominique HERMITTE Fasciathérapeute.
Selon les travaux de l’éminent biologiste Dr Robert SCHLEIP ( Directeur du Projet de Recherche sur le fascia à Ulm en Allemagne ), la plasticité fasciale n’est pas due uniquement à des propriétés physiques de visco-élasticité du fascia.
L’influence du cerveau donnerait la possibilité au fascia de modifier son tonus pour s’adapter à toute influence extérieure.
Des mécanorécepteurs intra-fasciaux sont capables de détecter toute tension excessive dangereuse pour une articulation, par exemple. Il existe des mécanorécepteurs à seuil bas de pression (LTP) liés à des contraintes posturales et d’autres à seuil élevé de pression (HTP) en relation avec des traumatismes plus sérieux.
Quand le cerveau reçoit des informations via ces mécanorécepteurs de tensions nuisibles pour le corps, il agit à son tour pour envoyer un ordre qui peut être soit de relâchement du fascia ( tendon ou ligament trop tendus ), soit de resserrage du fascia ( stabilisation ligamento-capsulaire d’une articulation, action sur les fascias myotensifs du système agoniste/antagoniste ).
Au vue de cette constatation neurobiologique, le fasciathérapeute va pratiquer des séries de pression plus ou moins fortes ( mécanorécepteurs LTP ou HTP ), accentuer son action à des zones clefs des fascias où les mécanorécepteurs sont très présents comme, les jonctions myotensives, pour à la fois détendre le tissu fascial et en même temps déprogrammer l’événement ou les événements traumatisant(s) sur les fascias au niveau du cerveau.
Le fasciathérapeute multiplie les sollicitations des fascias dans tous les plans de l’espace pour tenir compte de l’historique de la symptomatique et remonter à la cause.
Le fascia libéré des contraintes physiques, de la programmation du cerveau va se remodeler sur le cadre osseux pour un fonctionnement harmonieux et sans douleur.